Michel Serceau

Des classiques aux modernes, le cinéma a considérablement évolué : de nouveaux genres sont apparus, le cinéma documentaire a effectué des avancées essentielles. Mais suffit-il d'être auteur ? Les critères sont plus que jamais nécessaires pour distinguer ceux des cinéastes qui sont, au même titre que les grands écrivains et artistes, des créateurs.

L'histoire d'une salle de cinéma d’un quartier d’une ville de province se voit ici retracée, depuis son ouverture le 18 novembre 1942 jusqu’à sa fermeture définitive à la fin du mois de juillet 1983 : ses origines, son contexte, son évolution – avec cette particularité de s’être, à la moitié de son existence, muée en salle d’Art et d’Essai.

Le cinéma de grande consommation est ici la face émergée d'un iceberg. Il ne s’agit pas de récuser les œuvres qui avivent le goût, la conscience, mais de chercher du côté des mythes des dénominateurs communs, les référents anthropologiques, et non seulement artistiques, littéraires ou philosophiques, du 7e art.

Le cinéma en Afrique se trouve devant une situation inédite. La disparition des salles de cinéma sur ce continent coïncide avec une production de films accrue et une diffusion considérablement développée pour une grande partie des populations urbaines. Mais où/comment sont-ils vus ? De quels films s'agit-il ? Sommes-nous toujours dans le cinéma ?